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Cas clinique d'une patiente hyperactive
Cas clinique d'une patiente hyperactive
Elise est stable professionnellement, elle travaille dans une prison. Elle a une ressource financière stable également. Elle est donc fonctionnaire du milieu pénitentiaire et mariée depuis 25 ans. Elle a deux garçons de 21 ans et 23 ans.
Elle a connu la dépression et la bipolarité, de par ses justificatifs d'arrêts de travail. Malgré ces mentions dans les dossiers médicaux, il n’est pas obligatoire qu’elle soit ou qu'elle ait été touchée par ces pathologies. Lorsqu’il y a une prise de médicaments, il est important de les connaître et de les prendre en compte pour comprendre certains comportements, parfois dus à ces substances.
Elle a un bon lien avec ses enfants, surtout avec celui de 21 ans, qui étudie sur Paris. Celui de 23 ans a de meilleures relations avec son père. Elle adore la danse, le cardio et s’est récemment mise à “la pleine conscience”. Elle fait un lapsus récurrent en disant qu’elle fait de la “pleine présence”. Sa mère est décédée il y a à peu près dix ans, ce qui l'a beaucoup touchée. Pour l’instant, le type d’attachement qui est associé à Elise est “insécure et polyvalent”.
Cette femme est sans cesse surchargée : elle vit une vie en accéléré. Ses journées sont très denses et elle prend très peu de temps pour manger. Elle est très stressée lorsqu’elle quitte le travail et rentre chez elle : c'est la panique au moment d’être confrontée à sa vie personnelle.
Sa demande n’est pas très claire, car elle a surtout besoin de parler et de comprendre ce qui se passe dans son esprit. Elle ne souhaite plus avoir de rapports intimes avec son mari, car la proximité des corps la dérange. Elle recherche le calme, la paix et la sérénité. Elle montre aussi, parfois, des envies peu réalisables (acheter une Maserati), compte tenu de son salaire, plutôt modeste.
Elise a un flux très accéléré lors de la diction. Elle passe souvent du coq à l’âne, mais ses propos restent très fluides. Elle est très active et révèle une certaine tension dans son corps. Elle regarde souvent sa montre, et malgré cette hyperstimulation de tous les sens et de l’environnement, elle a la capacité de réfléchir et de tenir un dialogue clair. Quand elle part dans ses idées, elle a du mal à rester focalisée. D’un point de vue psychanalytique, on observe une certaine soumission envers son mari et les hommes en général. Sa mère (son ascendant) avait également une emprise sur elle.
Elise avait fait une tentative de suicide, et maintenant qu’elle a repris le pouvoir sur sa relation avec son mari, c’est à lui de faire du chantage et de dire à Elise qu’il va faire une tentative de suicide (TS). La violence verbale est très présente, et le chantage est surtout dû à l'ordre sexuel (cette information ressort tardivement dans la thérapie).
Les thématiques pathologiques peuvent être évaluées et quantifiées avec une psychométrie. Elle peut faire valoir de juge de paix et de tiers. Le niveau d’anxiété est intéressant à connaître, car l’hyperstimulation est un signe d’anxiété extrême. La violentomètre est enfin une échelle qui permet à certains professionnels de voir où la victime en est dans l’échelle de la violence.
Avoir accès à de nombreux cas cliniques similaires est possible quand on est inscrit à l'EFPP.
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